dimanche 28 octobre 2007

Twinings mon amour

Histoire de mieux comprendre ce qu’est le thé industriel, voici l’extrait d’un petit article de la TSR (Tv Suisse Romande) qui avait interviewé Stephen Twinings actuel PDG de la marque :

Stephen Twinings représente la 10ème génération d’une famille qui traditionnellement fournit le thé à la Couronne d’Angleterre. Les Anglais aiment le thé. Ils le préfèrent noir, plutôt corsé, et mélangé avec du lait.
Aujourd’hui, en terme d’importance, Twinings est la deuxième entreprise mondiale, juste après Lipton. Le thé est devenu un produit de consommation de masse. En moyenne, le thé industriel coûte moins cher que n’importe quelle boisson gazeuse : « La grande part du thé que l’on boit dans notre pays ressemble plus à du vin de table qu’à un grand vin (M. Twinings semble être lucide sur la qualité de ses produits). Mais le marché est en train de s’ouvrir au grand vin et Twinings est impliqué dans cette mouvance » (Ah non finalement, il est convaincu que Twinings peut participer à cette ouverture…).

Pour son négoce, Twinings se fournit sur les marchés mondiaux, à travers les bourses du thé et directement dans les lieux de production. L’entreprise exporte 75% de sa marchandise. En vrac et, bien entendu, en sachets. « Le sachet de thé est une merveilleuse invention, c’est pratique cela vous permettra de faire une tasse de thé en 1 à 2 minutes, au lieu d’attendre 4-5 minutes que les feuilles soient infusées » (M. Twinings nous présente sa dernière avancée technologique majeure : le sachet …). Et pour cela, vous avez des feuilles de toute petite taille dans le sachet. Les grades utilisés pour les sachets sont essentiellement les fannings ou la poussière (Hum Hum). Mais dans l’esprit des gens et hors du monde du thé, le terme poussière a un sens négatif (En effet oui). S’il y a de la poussière dans le sachet ça doit être pauvre (absolument, pauvre et pas cher). Et bien ce n’est pas vrai. C’est juste un jargon qui définit la taille des feuilles qui vont infuser plus vite et donner plus de force (C'est pas beau les mensonges M. Twinings, tout le monde sait que la taille des feuilles est synonyme de qualité !)

A ce stade, il ne s’agit plus de cultiver l’authenticité d’un petit jardin au terroir exceptionnel (A l'évidence M. Twinings). Vu les quantités produites, l’enjeu, c’est la fidélisation des gens à un goût précis: « Nous avons parfois 25 jardins différents qui contribuent à obtenir la même saveur que celle qu’on avait la fois d’avant. Parce que quand vous voulez votre English breakfast ou votre Earl grey, vous voulez le même goût (Tiens, voilà standardisation et uniformisation, nos ennemis jurés). Et une des caractéristiques de Twinings est le même mélange à la même place. Donc, que vous buviez votre Earl grey ici, à Zurich, à Paris, Los Angeles ou Sydney, vous aurez le même Earl grey tout autour du monde, ce qui est très original… » (original M. Twinings?).

La prochaine fois, nous essaierons d'en savoir plus avec M. Lipton.

souRCE : http://www.tsr.ch/le goût du thé

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